Guerre internet

Publié le par maligorn gouez

Guerre internet

 

   

il y a eu Hadopi, et il y aura ACTA. Mais la guerre pour le contrôle d’internet ne fait que commencer. Cela fait plusieurs semaines que de petites informations, assez anodines au premier abord, s’accumulent dans mon esprit pour parvenir à cette évidence. Cela pourrait paraître sonner pour beaucoup comme une mauvaise nouvelle, mais mon optimisme inébranlable me fait trouver cette évidence assez positive…Moi qui croyait que la bataille était déjà perdue, je m’aperçois qu’elle ne fait que débuter, et qu’il est donc possible de se battre encore.

 


hadopi

 


Regardez les formidables mobilisations qui se sont faites au grand jour pour lutter contre Hadopi, contre ACTA, et imaginez toutes celles qui se font discrètement, et dont on n’entend que quelques échos résonnant ici où là : d’un côté la censure avance, mais de l’autre les résistants inventent, imaginent, conçoivent peu à peu tous les maillons d’une chaîne capable, si elle aboutissait, de se passer à terme des circuits financiers (qui rendent dépendants), circuits qui sont utilisés par les gouvernements pour contrôler toutes les communications. Car s’il est un dernier bastion à conquérir pour toute dictature désirant s’installer, internet est le dernier où se trouve encore autorisée la libre expression. Les gouvernements de tous bords l’ont bien compris, et ce n’est pas pour rien que les meilleurs techniciens sont employés à la traque sur internet, et que l’on emploie des Hackers http://tempsreel.nouvelobs.com/actu... à grands renforts de gros salaires pour se les mettre de leur côté.

Cette guerre de l’information, dont le but est de rendre internet semblable à une avenue remplie de caméras et de mouchards, montre bien la confiance que les Etats entretiennent entre eux, à tel point que les opérateurs nationaux espèrent pouvoir fermer leurs réseaux sur l’international sous des prétextes de sécurité fallacieux http://www.paperblog.fr/3510142/rup.... En même temps que les Etats se referment sur eux-mêmes en fermant leurs frontières http://calebirri.unblog.fr/2010/03/..., ils tentent évidemment aussi de refermer les frontières virtuelles, qui sont susceptibles de nuire au nationalisme qui se met en place dans de nombreux pays.

À partir du moment ou un gouvernement désire changer de régime, il doit pouvoir fermer son territoire pour éviter les témoignages désobligeants, pour empêcher les rassemblements solidaires, pour stopper l’arrivée d’idées libertaires, bloquer les communications, contrôler l’information. Il veut avoir la possibilité de surveiller, de contrôler, d’interdire l’utilisation de ces nouvelles technologies, comme en profitant par exemple des failles de sécurité trouvées sur les appareils (comme sur le iphone http://www.lesmotsontunsens.com/sma...).

C’est dans le but de fermer ces frontières que les législations les plus contraignantes vont être votées, car les technologies sont sans cesse améliorées, et des failles toujours trouvées. Alors que des petits malins trouvent le moyen de transformer leur ipod en iphone http://www.lemonde.fr/technologies/..., d’autres aujourd’hui parviennent à se débarrasser des traceurs géographiques que sont aussi les serveurs http://www.lemonde.fr/technologies/..., puisque basés sur un territoire. C’est un espoir inestimable que ces gens devraient susciter, et nous devrions les soutenir avec beaucoup plus de force. Car s’ils arrivent à se libérer des contraintes législatives et techniques, s’ils arrivent à se libérer de l’argent (open source http://calebirri.unblog.fr/2010/08/...), alors il seront en mesure de laisser une fenêtre entrouverte sur le monde, même dans les moments les plus sombres et les plus lourds qui nous attendent. S’il devenait possible à tout un chacun de se libérer des fournisseurs d’accès (en créant leurs propres réseaux, leurs propres relais), de leur opérateur et de l’hégémonie des grandes firmes, alors les dictateurs de tous poils auraient du soucis à se faire.

C’est pour cela qu’il faut que les internautes souhaitant rester libres se rassemblent au sein d’une sorte « d’internationale du web », afin de protéger tous ensemble le seul lieu de liberté d’expression qui nous reste. Sauvegardons notre histoire sur nos propres archives, créons les possibilités de pouvoir résister, communiquer, imaginons ce qu’il nous reste comme chemin à parcourir, et allons-y : internautes de tous les pays, unissez-vous !

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr

 

 

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article105486

titreR

Publié dans France

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